Eduardo Pondal

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Eduardo Pondal
Eduardo Pondal
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
La CorogneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Eduardo María González-Pondal AbenteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Os Eoas (d), Hymne galicien, Queixumes dos pinos (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.
Maison natale de Eduardo Pondal.

Eduardo María González-Pondal et Abente (Ponteceso, La Corogne, - La Corogne, ) est un poète régionaliste galicien. Il a écrit en castillan et en galicien.

Biographie[modifier | modifier le code]

C'est le dernier de sept frères d'une famille d'hidalgos, enrichie grâce à l'émigration vers l'Amérique. Il a étudié la grammaire latine avec un parent ecclésiastique.

En 1848 il s'est installé à Saint-Jacques-de-Compostelle pour faire ses études, d'abord le baccalauréat de philosophie et ensuite des études de médecine. En étant étudiant il a fréquenté les milieux littéraires et a connu aussi le poète Aurelio Aguirre. De cette époque date son intérêt passionné par la question du régionalisme galicien. Il fut l'un des organisateurs, avec Aguirre, du banquet de Conxo, organisé en hommage au tiers état, au cours duquel des travailleurs et des étudiants, dans la forêt de Conxo (paroisse de Saint-Jacques-de-Compostelle), le ont fraternisé. À cette occasion, Pondal a lu un poème revendicatif, en castillan, Brindis, sur l'égalité des hommes.

En 1862, après avoir terminé sa carrière, il a exercé comme médecin dans la Marine au Ferrol. En 1863 il passe des concours à Madrid pour accéder au Service de Santé des Armées espagnol, mais, bien qu'il ait obtenu un poste aux Asturies, il laisse la place et abandonne de manière définitive l'exercice de la médecine.

Il se retire dans sa maison paternelle, faisant des voyages fréquents à Saint-Jacques-de-Compostelle. Là, il prend part aux réunions entre amis, dans la librairie de Uxío Carré Aldao, et en particulier à "A Cova Céltica" avec Martínez Salazar, Manuel Murguía, Florencio Vaamonde, Martelo Paumán, Lugrís Urbain et d'autres. À travers Murguía, il connait les poèmes ossiániques de James Macpherson. "A Cova Céltica" est une forum de discussion qui propage les idées de Manuel Murguía affirmant que le fond ethnique du peuple galicien est celte, ce courant appelé le "celtisme galicien" s'oppose à un autre courant qui défend l'idée que le rôle identificateur de la nation galicienne doit être cherché dans les racines grecques et non celtes du pays. Depuis lors, Pondal assume le rôle de barde de la nation galicienne.

Son premier poème en galicien date de 1861, publié dans l' Album de la Charité par José Pascal López Cortón en compilant tous les poèmes participant aux premiers Jeux Floraux de la Galice. Il s'intitulait A Campana de Anllóns (La chanson d'un Brigante). En 1877 il publie les Rumores de los pinos, une collection de vingt et un poèmes (huit en castillan, onze en galicien et deux bilingues) lesquels serviront postérieurement de base à ses Queixumes dos pinos (Lamentations des pins) (1886). Queixumes conserve du livre précédent les onze poèmes en galicien et les deux bilingues, mais on ajoute maintenant soixante-dix-huit poèmes galiciens nouveaux. Un poème de ce livre, "Os pinos", seront les paroles de l'actuel Hymne galicien avec la musique composée par Pascual Veiga.

Pondal est le principal représentant de la littérature du régionalisme galicien. Il idéalise le passé celtique de la Galice, qu'il imagine libre et indépendant, et comme il reste des vestiges de cette époque, il s'inspire des poèmes d'Ossian, à travers quelques citations de Leabhar Gabala et des recherches de Manuel Murguía sur l'histoire de la Galice. Les mythes créés par Pondal se basent sur deux archétypes : le Héros et le Barde.

Pondal est un poète lyrique. Avec la nature, l'amour est une autre des clés de sa poésie. Il a utilisé une langue aristocratique, fuyant la langue familière et en incorporant à son lexique et à sa syntaxe de nombreux cultismes.

La poésie de Pondal a une grande force évocatrice et tellurique, chargée de beaucoup de références culturelles non seulement provenant de la tradition celte mythique et légendaire, mais aussi des auteurs classiques grecs et latins.

Il est mort à La Corogne, dans l'hôtel La Luguesa, en 1917 et il est enterré au cimetière San Amaro de cette ville. Il a laissé des poésies inédites et un poème inachevé. Os Eoas, sur la découverte de l'Amérique, dont on avait seulement publié un petit fragment. Son œuvre reflète l'ampleur de sa culture littéraire : Homère, Le Tasse, Camoens.

Œuvres[modifier | modifier le code]

En galicien:

  • Poesía galega completa I. Queixumes dos pinos
  • Poesía galega completa II. Poemas impresos
  • Poesía galega completa III. Poemas Manuscritos
  • Os Eoas: unha aproximación
  • Queixumes dos pinos

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • "Pondal Abente, Eduardo María". Diccionario enciclopédico galego universal 50. La Voz de Galicia. 2003-2004. p. 10-11. (ISBN 84-7680-429-6).
  • "Pondal Abente, Eduardo María González". Dicionario biográfico de Galicia 3. Ir Indo. 2010-2011. pp. 120–123.
  • "Pondal Abente, Eduardo María". Diciopedia do século 21 3. Do Cumio, Galaxia e do Castro. 2006. p. 1662. (ISBN 978-84-8288-942-9).
  • "Pondal Abente, Eduardo María González". Enciclopedia Galega Universal 14. Ir Indo. 1999-2002. p. 34-35. (ISBN 84-7680-288-9).
  • Angueira, A. (1995). De Rosalía a Dieste 33 anos das letras. Xerais. pp. 29–34. (ISBN 84-7507-878-8). Prólogo de Fernández del Riego.
  • Carballo, R. (1975) [1963]. Historia da Literatura Galega Contemporánea. Galaxia. pp. 235–333. (ISBN 84-7154-227-7).
  • Fernández del Riego, F. (1971) [1951]. Historia da Literatura Galega (2ª ed.). Vigo: Editorial Galaxia. pp. 101–106.
  • Forcadela, Manuel (1988). A harpa e a terra. Unha visión da poesía lírica de Eduardo Pondal. Universitaria. Xerais. (ISBN 84-7507-355-7).
  • Forcadela, Manuel (2005). "Pondal, Eduardo". Gran Enciclopedia Galega (DVD). El Progreso. (ISBN 84-87804-88-8).
  • Freixeiro Mato, X. R.; Gómez Sánchez, A. (1998). Historia da lingua galega. A Nosa Terra. (ISBN 84-89976-31-7).
  • Gómez, A.; Queixas, M. (2001). Historia xeral da literatura galega. A Nosa Terra. p. 148-158. (ISBN 84-95350-79-3).
  • Martínez Murguía, Manuel (1886). Los precursores. A Coruña, Biblioteca Gallega, La Voz de Galicia.
  • Méndez Ferrín, Xosé Luis (1984). De Pondal a Novoneyra. Edicións Xerais de Galicia. (ISBN 84-7507-139-2).
  • Pena, X. R. e Forcadela, Manuel (2005). Estudos sobre Os Eoas, Santiago de Compostela, Sotelo Blanco.
  • Pena, X. R. (2014). Historia da Literatura Galega II. De 1853 a 1916. O Rexurdimento. Xerais. pp. 251–295. (ISBN 978-84-9914-764-2).
  • Queizán, María Xosé (1998). Misoxinia e racismo na poesía de Pondal. Edicións Laiovento. (ISBN 84-89896-29-1).
  • Ricón Virulegio, Amado (1981). Eduardo Pondal. Vigo: Editorial Galaxia. (ISBN 978-84-7154-384-4).
  • Ricón Virulegio, Amado (1985). Estética poética de Eduardo Pondal. Ediciós do Castro.
  • Vilavedra, D., ed. (1995). "Pondal Abente, Eduardo". Diccionario da Literatura Galega I. Galaxia. p. 475-480. (ISBN 84-8288-019-5).

Liens externes[modifier | modifier le code]